Fear In A Handfull Of Dust art cover

Amon Tobin est de retour avec un nouvel album, sur son nouveau label !

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Huit ans après ISMA, Amon Tobin lance Normak, son nouveau label, sur lequel est sorti Fear in a Handful of Dust le 26 avril dernier, son 7e album solo

Dans ce monde où tout va très vite nombreux sont ceux qui passent rapidement d’un sujet à un autre sans vraiment s’attarder sur les contenus. Pour exister artistiquement, il faut alors sortir du lot, et bien davantage lorsque l’on met plusieurs années avant de produire une nouvelle œuvre. Huit ans se sont écoulés depuis ISAM, où Amon Tobin se nichait dans un cube de verre entouré de visuels abstraits et joliment convulsés, et huit ans, c’est long.

L’artiste fait donc son retour, avec Nomark, un nouveau label sur lequel est sorti Fear In A Handful Of Dust, son nouvel album. Si le précédent disque était accompagné d’une animation visuelle haute couture, cette nouvelle odyssée, bien qu’uniquement sonore, épouse votre cortex afin d’y pondre un imaginaire unique, un formidable spectacle son et lumière, intra corpus.

Le disque peut sembler moins ambitieux que certains de ses travaux, mais il n’en est rien, particulièrement dans la richesse et la spatialisation des sons, si épurés que l’on imagine pouvoir les toucher, et ce dès On a Hill Top Sat The Moon, le titre d’ouverture. Les amateurs d’ambiances electro acoustiques apprécieront fort probablement certains titres, comme Freeformed, Heart of the Sun ou Milk Millionaire.

J’ai toujours chanté sur mes disques d’une manière ou d’une autre, généralement sous la forme d’une texture et parfois d’un personnage différent (…) ce personnage est un peu androgyne et terrifiant pour moi, ce qui est formidable, car je suis dans le décor de Americana des années 1950, ce que je trouve terrifiant. (Amon Tobin)

Homme ? Femme ? Machine ? Algorithme ? Sur Fooling Alright, Amon Tobin neutralise le genre en synthétisant sa voix, comme s’il laissait son âme se matérialiser et s’exprimer. Le titre aborde la question du bonheur et de la confiance en soi, ou de son manque de confiance, notamment chez les femmes.

Dans le vidéo clip, le réalisateur Christian Moeller demande à six femmes de garder un sourire sincère pendant une heure et la vidéo décrit différents points de ce voyage, afin de montrer que nous partageons un visage de bonheur qui n’existe pas vraiment, notamment pour les femmes à qui on dit toujours de sourire davantage…

L’artiste joue avec l’ésotérisme, et avec l’esprit du public. Ses visions psychédéliques, envoûtantes et hypnotiques, sauront toucher celles et ceux qui prennent encore le temps d’écouter, de lire, de regarder… Quand lors d’un cinémix des artistes créent une nouvelle bande son pour illustrer un film, Amon Tobin offre une bande son sur laquelle on souhaite poser les images de son propre film, ambiance chamanique d’un Jarmush d’anticipation.

 

source Inverted Audio

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