Avec Galactic Praise, Domenic Cappello signe un quatre-titres incandescent, à mi-chemin entre héritage Detroit et futurisme club. C’est brut, c’est habité, et ça sent le système son à plein régime
Le label Cyphon sort l’artillerie lourde. Du Sub Club à la stratosphère : quatre missiles sonores pour dancefloors avertis. Sortie prévue le 20 juin 2025, Galactic Praise n’a rien d’une récréation studio. C’est un disque pensé pour faire plier les jambes et vriller les synapses. Domenic Cappello, DJ-résident depuis des décennies à Glasgow, livre ici un concentré de groove chirurgical, taillé pour les clubs intègres — ceux où la musique prend son temps, où les sets racontent des histoires, où le public sait écouter ; découvrez Galactic Praise…
Un disque pour transpirer

Pas de fioritures, pas de hooks faciles. Dat Thing ouvre le bal avec une tension sèche : ligne de basse robuste, beat en tension permanente, et ces synthés filants qui évoquent Detroit sans jamais l’imiter. C’est du muscle raffiné, pensé pour les petites heures où la sueur au plafond commence à condenser. Niamh’s Song, plus subtile mais tout aussi puissante, injecte de la tendresse dans la machine. Harmonies suspendues, nappes flottantes… un break dans la pression qui donne de l’oxygène avant la rechute. On n’est pas loin du territoire Floating Points ou Move D, avec cette élégance rare dans la structure rythmique.
« Cet EP est un hommage aux racines de la techno qui m’ont inspiré dès mes débuts. Les expériences au Sub Club ont été cruciales pour façonner mon son et ma manière de produire. J’ai voulu capter l’énergie et l’émotion de ce dancefloor unique. » déclare Cappello.
Une face B en forme de cathédrale techno

Retour aux fondamentaux, Cappello sort les 909, les 303, les kicks qui claquent. Mais il le fait avec une maîtrise d’orfèvre, comme s’il réécrivait la grammaire de la techno pour un auditoire d’aujourd’hui : exigeant, ouvert, prêt à décoller. La basse est profonde, l’arpeggio s’étire, et les pads viennent comme un halo autour du corps. Un classique instantané. Neon Skyline, enfin, est un morceau de fin de nuit comme on n’en fait plus : pas une conclusion, une réminiscence. Kick droit, arpèges lumineux, nappes à fleur de peau.
Parfait pour un closing qui laisse des traces, pour cette dernière clope sur le trottoir à 6h du mat’ quand les oreilles bourdonnent encore. On ne le dira jamais assez : Cappello, c’est l’un des gardiens du groove britannique. Avec Harri, il a tenu le Sub Club à bout de bras, programmant et jouant pour des générations entières de clubbers. Ce disque, c’est la synthèse de ce vécu — et une lettre d’amour aux dancefloors qui comptent.
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