En juillet 2025, le pilier britannique du registre deep‑house, Jimpster, revient sur son label Freerange avec un nouvel EP. North Atlantic réunit deux poètes urbains — OVEOUS à New York ; Ash Lauryn, entre Atlanta et Detroit — pour cinq titres chargés de groove analogue, de voix affirmées et d’une transe métissée entre continents
Dans un contexte où la house underground réclame du lien authentique, North Atlantic envoie un signal clair : la danse est un voyage intérieur autant qu’un appel communautaire. Avec ces collaborations, Jimpster ouvre la porte à d’autres dialogues mélodiques, vocaux et culturels entre l’Europe et l’Amérique du Nord — une invitation à des suites en vinyle, remixes ou performances live hybrides. Avec North Atlantic, Jimpster signe un disque éloquent : entre prières nocturnes et danse solaire, il nous rappelle que la house est surtout une émotion partagée — intime, organique et belle…
Griffe Brooklyn : FLO comme rite urbain
Dès le premier morceau, l’odeur de l’encens d’un studio clandestin flotte sur le beat. Percussions latines tamisées, bassline caoutchoutée, et la diction incisive d’OVEOUS, entre spoken‑word et sermon. Ce FLO‑messe moderne impose le respect, puis s’efface avec la version Dub, ouvrant un panorama de piano, cordes et nappes analogiques — un état de grâce minimaliste et expansif. Ash Lauryn délivre une prestation glissante et puissante, sur un tapis de fûts punchy et pads atmosphériques. La version originale est sensuelle et contemporaine ; la House Mix, plus lumineuse ; la Freakin’ Club Mix, plus sombre — un triptyque qui révèle la dualité entre désir collectif et intérieur.
« C’est plus qu’un beat : c’est un lieu où les corps respirent ensemble. » Jimpster.
Dialogue Atlantique : fusion de latitudes
Cet EP est un pont musical. L’ADN house européen de Jimpster fusionne avec la verve nord‑américaine d’OVEOUS et Ash. Entre New York, Detroit, Atlanta et l’Angleterre, North Atlantic raconte la circulation des styles, des langues et des énergies, sans jamais diluer l’émotion qui tisse chaque groove. Fidèle à son esthétique, Jimpster perpétue un son analogue, chaleureux, presque tactile. Mais ce retour n’est pas nostalgique : il pousse sa science du groove vers de nouveaux horizons, convoquant dub, jazz, spoken‑word et tech minimal. Une démonstration que la tradition peut se réinventer — et provoquer encore des frissons.
