Vingt ans après le lancement de sa bibliothèque sonore gratuite, l’icône de l’électro humaniste remet le couvert. Sa vision reste inchangée : rendre la musique accessible à tous les créateurs
Moby a annoncé la relance de Mobygratis, avec 500 nouveaux titres disponibles sur la plateforme. Vingt ans après le lancement de sa bibliothèque sonore gratuite, cet icône de l’électro pop remet donc le couvert. L’artiste injecte une nouvelle dose d’instrumentaux à couper le souffle ; remixage, montage, ou simple inspiration, tout est permis, ou presque…
« Vous pouvez le remixer, l’éditer, y ajouter des parties, y jouer de la clarinette […] l’idée est une liberté créative totale. »
Coffre-fort musical pour créateurs libres
Créée en 2005, la plateforme se veut atypique dans l’industrie musicale : une immense bibliothèque de morceaux instrumentaux mis à disposition, gratuitement, pour tout projet non commercial. Depuis son lancement, plus de 50 000 films et projets artistiques ont utilisé ces titres. Cette semaine, l’artiste relance la machine avec 500 nouveaux morceaux, téléchargeables en MP3, WAV ou en multipistes. De quoi satisfaire vidéastes, danseurs, podcasteurs et rêveurs sonores.
La plateforme ne se contente pas de proposer du son. Elle offre aussi une interface revue et améliorée, avec des filtres par genre, ambiance ou BPM. Moby insiste : « Vous pouvez le remixer, l’éditer, y ajouter des parties, y jouer de la clarinette […] l’idée est une liberté créative totale. » Les possibilités sont vastes, tant que les utilisateurs respectent une règle de base : pas d’usage pour promouvoir des produits d’origine animale ou des causes politiques réactionnaires.
« Pour être très clair, c’est gratuit. […] Je veux que vous plongiez, que vous utilisiez la musique et que […] vous voyiez ce qui se passe. »
La promesse du gratuit… vraiment ?
Malgré ce bel élan, certains utilisateurs pointent une contradiction : selon eux, la licence interdirait toute modification des morceaux en dehors de simples ajouts. « Je leur ai envoyé un mail pour clarifier, mais toujours pas de réponse », explique un utilisateur sceptique qui a commenté l’article de Music Radar. Un flou juridique qui contraste avec l’intention affichée par l’artiste : « Je veux que vous plongiez, que vous utilisiez la musique et que vous voyiez ce qui se passe. »
Moby ne compte pas s’arrêter là. Dans les mois à venir, 1 000 morceaux supplémentaires devraient rejoindre la plateforme. Pour un projet né de la volonté de partager, Mobygratis reste un ovni dans l’écosystème musical, porté par une vision : celle d’un art accessible, sans barrières ni algorithmes ; à vous de jouer !