Artwork cover de Innervzm par raays

RAAYS publie Innervzm, l’ambient psyché dans l’ère de la crypto

/
4 min de lecture
Démarrer

Après son EP Prelude en 2020, RAAYS présente Innervzm, une œuvre de six titres confits de psychédélisme, disponible depuis le 17 février 2022 dans la partie décentralisée du label Leaving Records

Le producteur, multi-instrumentiste et architecte sonore RAAYS (Aaron Rays) élabore ses sons via le spectre de sa lentille de curiosité et, tel un graphiste qui jongle avec ses calques, il peint alors son univers sonore. C’est à partir de ce sens intuitif de l’émerveillement qu’il synthétise des fragments terrestres avec des paysages sonores cosmiques. Résultat ? Une ambiance chatoyante où l’on virevolte entre jazz (très) expérimental et musique rythmique électronique… Bienvenue dans le cocon onirique d’Innervzm !

Innervzm par RAAYS

Lorsque Raays parle de son EP Innervzm, il évoque une œuvre d’ambient expérimental à synthétiseur et percussions, dans laquelle se joue une conversation universelle conçue à partir de son besoin d’enracinement, de conception du monde et d’approfondissement avec la nature. Psychédéliques, les titres ont été créés en collaboration avec le designer Ben Lu. Ces six chansons sont accompagnées d’une carte divinatoire, dont chacune invite à être examinée en profondeur par l’auditeur…

Comme pour Prelude, son précédent EP, l’artiste explore sa polyvalence artistique avec passion, des textures synthétiques denses au beatmaking expérimental, le concepteur sonore joue de ses doigts confiants afin de sculpter avec goût une palette de sons prenant le pouls de sa communauté musicale. Autant vous prévenir, le disque tourne en boucle à la rédaction, les RTT sont posés – coup de foudre pour les morceaux In the Ocean at Night et Inner Compass.

Photo de l'artiste Raays
DR Raays

Innervzm vs Crypto monnaie

Basé à Los Angeles, le multi-instrumentiste Aaron Rays n’est pas seulement un brillant musicien, le producteur est également l’un des membres actifs de la scène All Genre, en contribuant notamment au développement de GenreDAO, une extension décentralisée la communauté “tout genre” des artistes du label Californien Leaving Records. Lorsque l’expression « sans genre » est utilisée comme un descripteur fourre-tout par une nouvelle vague de musiciens·nes issu·e·s de la génération Z, le fondateur de Leaving Records, Matthew David McQueen, décide d’en prendre le contre-pied : “Et si, plutôt que de gommer la texture de notre façon de penser et de catégoriser la musique, nous laissions les choses en désordre et pleines de sens ?”.

Lorsque les NFT commencent à rayonner sur la blockchain, McQueen y voit immédiatement une opportunité pour développer sa vision. Conforté dans son idée par une constellation de passionnés de crypto avertis sur les réseaux sociaux, il jette les bases de Genre DAO, une communauté axée autour de sa propre crypto-monnaie : $GENRE, au format DAO (organisations autonomes décentralisées). Dans sa forme actuelle, les tokens $GENRE donnent accès à une chaîne privée que l’on trouve sur le serveur public Discord du label, où a été organisée une « session Hang & DJ », exclusivement réservée aux détenteurs des fameux jetons. Si Genre DAO fonctionne pour le moment en tant que subdivision du label Leaving Records, l’ont peut supposer que d’autres communautés, adeptes d’explorations exponentielles, adopterons totalement ce protocole pour s’inscrire dans l’histoire musicale du 21 siècle.

Antoine Brettman est un bricoleur d'images et de sons... Son travail s'inscrit dans le courant de l’art vidéo par la réappropriation d'œuvres audiovisuelles, où il exploite la virtualité des images afin de confronter au monde réel son recyclage d'histoires.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Artwork cover du disque Why Is It They Say A City Like Any City? par Ale Hop
Article précédent

Le troisième album d'Ale Hop est collaboratif, il questionne notre perception des lieux et des espaces

Artwork cover de Nondual par Andreas Nicolas Fischer
Prochain article

Albert van Abbe présente une exploration sonique de la non-dualité