Avec Always Moving, le producteur Black Loops signe un premier album lumineux, organique et très maîtrisé. Son œuvre célèbre dix ans d’innovation musicale et de passion pour le dancefloor
Avec Always Moving, Riccardo Paffetti aka Black Loops franchit un cap dans sa carrière : un album intime et dansant, fusionnant house, soul, funk et disco avec une élégance rare. Dans une scène house parfois saturée de formats courts, Always Moving offre une profondeur bienvenue, et annonce peut-être une nouvelle étape dans la carrière live du producteur. Ce premier long format confirme son statut d’incontournable et ouvre des perspectives de live et de collaborations plus nombreuses ; découvrez Always Moving…
Always Moving, le groove en héritage

Dix ans après ses premières sorties, Black Loops dévoile enfin son premier album, Always Moving, sur Freerange Records. Fruit d’une décennie d’explorations house entre basses rondes, synthés chauds et rythmes organiques, ce disque est la synthèse d’une signature sonore nourrie au funk, à la soul et aux grooves house des années 90. Inspiré autant par les dancefloors que par les textures vivantes des instruments acoustiques, le producteur italien offre ici une œuvre cohérente, taillée pour toucher aussi bien les DJs que les mélomanes.
L’album démarre avec CDMX, aux beats brisés et à l’âme soul assumée, avant de plonger dans les profondeurs funky de Mamao, hommage au batteur Ivan Conti. La collaboration avec Byron The Aquarius sur Detroit Love Letter est un sommet de deep house chaleureuse, liant classicisme et innovation. Tout au long de l’album, les voix subliment les compositions, notamment celles de Marlena Dae, dont l’élégance éclaire des titres comme Electrical and LSD ou Experience.
Un disque organique et personnel

Au-delà des inspirations de styles, c’est l’approche de production qui distingue Always Moving. Black Loops, batteur de formation, a lui-même joué la plupart des percussions, insufflant aux morceaux une dimension humaine et spontanée. Les jams enregistrés en live ont ensuite été subtilement réarrangés, créant une tension organique rare dans un album house contemporain.
Des titres comme Synesthesia, avec ses synthés rétro-futuristes teintés de boogie, ou Time Space Matter, aux batteries poussiéreuses et scintillantes, témoignent d’une sensibilité qui dépasse la simple efficacité dancefloor. Plus lent et sensuel, Intercourse explore une luxuriance downtempo, tandis que Slow Jamz rend hommage aux textures lo-fi à la Dilla. La clôture en douceur avec Good Bye Berlin achève de donner à l’album une teinte douce-amère, presque nostalgique.