Quand l’Italie psyché d’Euro Nettuno rencontre le funk analogique de Bruno Belissimo, ça donne Bruno Boogie : un shoot de groove cosmique aux parfums d’encens, de sueur et de claviers vintage
Avec Bruno Boogie, Euro Nettuno et Bruno Belissimo signent bien plus qu’un morceau dansant : une œuvre hybride où le disco-funk se pare de textures indiennes et d’une production analogique luxuriante. Véritable OVNI sonore, le titre s’impose comme un futur classique pour les amateurs de groove débridé et d’explorations stylistiques. La relecture signée Daniel Monaco achève de l’ancrer dans les sets les plus exigeants. Ce genre de proposition confirme la vitalité d’une scène européenne capable de briser les frontières musicales. À surveiller : la suite des aventures du label Polyamore, qui semble bien décidé à dessiner les contours d’un nouveau continent sonore ; découvrez Bruno Boogie…
De Rimini à Mumbai
Quand deux figures atypiques de la scène disco contemporaine s’unissent, il en ressort un objet sonore aussi improbable qu’irrésistible. Bruno Boogie, fruit de la rencontre entre Euro Nettuno – duo caméléon récemment salué pour Après le Paradis – et Bruno Belissimo, multi-instrumentiste et tête pensante du label Polyamore, est bien plus qu’un simple hommage au boogie : c’est un voyage sensoriel, aux confins de l’Italie et de l’Inde, du funk et du psychédélisme cosmique.
Sous ses airs festifs, le morceau regorge de détails savamment agencés : nappes synthétiques hypnotiques, basses moelleuses qui rebondissent comme des balles en caoutchouc, percussions ciselées qui rappellent autant Goa que Naples… Un groove dense et chaleureux, enraciné dans une production analogique d’une précision presque maniaque. On y perçoit l’amour du rythme, du grain et de la sueur — celle des clubs moites et des sélecteurs en quête de pépites singulières.
Déjà chuchoté dans les cercles de diggers avertis, Bruno Boogie se présente comme une nouvelle pierre angulaire du boogie moderne, entre pastiche référencé et pur éclat d’inventivité. Et comme si cela ne suffisait pas, le morceau se voit doté d’un remix signé Daniel Monaco, figure culte de l’underground disco européen (Rush Hour, Periodica…). Le bassiste-producteur injecte une dose de funk brut et de réminiscences cosmiques à la version originale, renforçant encore son potentiel de banger nocturne.
Au final, Bruno Boogie n’est pas juste un track. C’est une expérience sensorielle, globale et jubilatoire, taillée pour faire léviter les dancefloors et flatter les oreilles les plus curieuses. Une réussite totale, la piste s’embrase !
