Entre Chicago et l’univers, entre piano et machines, Byron the Aquarius tisse des passerelles. Son nouvel EP, quatrième volume de la série Global Caress sur Star Creature Universal Vibrations, se vit comme une danse intérieure, une vibration à la fois terrestre et stellaire
Avec The Global Caress EP, Byron Blaylock — alias Byron the Aquarius — poursuit son exploration d’une house gorgée de soul et traversée de jazz. Six titres où le groove se fait narration : de Detroit à New York, d’errances fantasmées à des retours au foyer. Une écriture intime et universelle, tournée vers la danse mais habitée par un souffle méditatif ; l’essence même de la Deep House…
Dans le sillage des étoiles

Tout commence par ATLiens 2 Detroit, un morceau-frontière, entre l’hommage à la Motor City et l’évocation d’un voyage interstellaire. L’onde basse pulse, des claviers chaloupent, le pas se cale sans effort. Plus loin, Bob Power At It Again (NYC Mix) rend hommage à l’ingénieur culte du hip-hop et du jazz-rap, convoquant une New York moite et créative, en pleine fusion. Entre fantasmes et réminiscences ? Everlasting prend l’allure d’une caresse répétée, un motif qui s’accroche à l’oreille comme une mémoire insistante. Puis FaNtAsyies entrouvre une porte vers des songes électroniques, avec des textures qui glissent et s’évaporent. Les nappes s’étirent, invitant à se laisser dériver.
“The way I feel, everything came from Black culture.” — Byron the Aquarius
Le chemin du retour

Long Way Home traduit à sa façon l’ambivalence du voyageur : avancer loin, revenir toujours. Ici, les claviers dialoguent avec une rythmique élégante, comme un jazz house d’aurore. Enfin, Jamajama flirte avec l’indie dance, une conclusion solaire qui étire la caresse au-delà du dancefloor. En version digitale, un bonus : Higher, climax vibrant et ascensionnel. En orbite, Byron the Aquarius reste fidèle à son identité : un musicien complet, pianiste au jeu fin, producteur nourri de hip-hop, de jazz et de house. Signé sur des labels comme Eglo, Wild Oats ou Shall Not Fade, il poursuit avec The Global Caress EP une trajectoire où chaque disque est à la fois étude de style et manifeste sensible. À l’écoute, on comprend vite : il ne s’agit pas seulement de danser, mais d’accepter cette caresse comme un mouvement intérieur. Et déjà, derrière la dernière note, on pressent l’écho d’autres galaxies musicales que Byron nous fera visiter ; bon voyage !
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