Quatre années de travail, une voix magnétique et un univers qui refuse les cases : Sarah Maison publie son premier album DIVAD chez Capitane Records. Un voyage qui relie chanson française, synthés psychédéliques et grooves hérités d’ailleurs, avec une intensité à la fois solaire et fragile
Avec DIVAD, Sarah Maison ne se contente pas d’un premier disque : elle impose un territoire sonore singulier, où l’introspection croise l’énergie du dancefloor. Plus qu’une carte de visite, une traversée qui ouvre des perspectives pour une scène française en quête de nouvelles hybridations…
Un premier album hors-format

Sarah Maison n’a pas cédé aux sirènes de la rapidité : quatre ans pour sculpter DIVAD, et cette patience s’entend. Rien n’y sonne convenu, tout respire l’artisanat du détail, les expérimentations assumées. Les chansons avancent comme des miniatures en clair-obscur, portées par une voix qui n’a pas peur du drame ni du lyrisme. Le magnétisme d’une voix : on pense parfois aux grandes chanteuses de la variété française, mais Sarah Maison joue d’une théâtralité plus subtile, presque cinématographique. Elle chante en équilibre, entre intensité et retenue, comme si chaque souffle risquait d’emporter la mélodie ailleurs. Cette fragilité contrôlée donne au disque une puissance singulière, loin des interprétations lisses.
« DIVAD est un album qu’on ne peut pas dater ni réduire à une scène, tant il tire ses forces de l’écart et du mélange. » — Capitane Records
Un laboratoire d’hybridations

Ici, le disco seventies croise les synthés pop, la chanson se frictionne au psychédélisme, et les pulsations orientales apportent une chaleur inattendue. Les arrangements, co-signés avec Steve Surmely et Timotée Pédron, s’échappent des formats pour mieux construire des paysages mouvants. Ce refus de la norme inscrit Sarah Maison dans une génération d’artistes qui misent sur la transversalité, plus que sur l’étiquette. Une trajectoire à suivre Ce qui frappe, c’est la cohérence d’ensemble : malgré la diversité des textures, DIVAD trace une ligne claire, celle d’une artiste qui sait où elle va. Plutôt qu’une succession d’essais, c’est un récit en onze chapitres, intime et ouvert, qui nous invite à franchir des frontières invisibles. On se dit que ce premier pas est déjà un territoire. Si Sarah Maison a pris son temps, c’est pour mieux ouvrir l’espace : cet album ressemble à une promesse tenue, et à une invitation à l’inattendu.