Seb Martel - Saturn 63

Seb Martel sort Saturn 63 sur InFiné

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Seb Martel a eu accès à la fastueuse collection de guitares électriques abritée par le Musée de la Musique, le résultat ? Un troisième album : Saturn 63

Si le nom de Seb Martel vous est encore inconnu, sachez que ce guitariste figure sur les crédits d’albums classiques tels que ceux de Tony Allen, Femi Kuti ou encore Morcheeba. En studio, ou sur scène, il accompagne également des artistes comme M, Camille, Christine Salem, Bumcello, Blackalicious, General Elektriks, Chocolate Genius, ou encore le regretté Manu Dibango, autant dire qu’il a une assez large connaissance des nuances de ses instruments… Sorti sur InFiné, Saturn 63 est dédié à l’exploration de la guitare électrique. Il a été réalisé à partir de neuf guitares du Musée de la musique de la Philharmonie de Paris, et enrichi de voix de proches collaborateurs·trices : Camille, Sabrina Bellaouel, Vic Moan, Cindy Pooch, Nicolas Martel. À noter aussi la présence de grands noms de la musique française tels que -M-, Mathieu Boogaerts et Vincent Segal…

Seb Martel – Saturn 63

Seb Martel

Tout au long des cinquante minutes du disque, l’artiste Français passe allègrement du rock à la musique industrielle, de la relecture de classiques d’Elvis Presley à des incartades pop, sans se soustraire une seconde au cadre rigide des barrières stylistiques. Ce troisième album ouvertement porté sur l’expérimentation est le fruit d’une longue réflexion, rendue possible à la faveur d’une collaboration entre la Philharmonie de Paris et le label InFiné : notamment entamée avec InBach d’Arandel. Une idée court dans le parcours et la discographie de Seb Martel, c’est qu’un instrument doit continuellement réinventer une musique, déployer de nouvelles textures, amener de nouvelles nuances. Une évidence dans ses albums enregistrés en solitaire : Ragalet (2003), Coitry? (2007), égalament perceptible dans ses productions collectives (Vercoquin, Olympic Gramofon, Las Ondas Marteles) ou ses expériences en tant que musicien de studio (pour -M-, Alain Chamfort, Femi Kuti ou Camille).

Pendant plusieurs mois, Seb Martel a ainsi eu accès à la fastueuse collection de guitares électriques abritée par le Musée de la Musique. Là, laissé seul dans ces couloirs remplis à ras-bords d’instruments d’une grande rareté, et donc précieux, il a pu puiser dans les sonorités d’autres époques, d’autres continents, s’émanciper des formes convenues, bondir d’un genre à l’autre et s’associer à d’autres passionnés de la six-cordes. C’est ainsi qu’on retrouve -M- ou encore Vincent Ségal, dont l’éclectisme et le sens de l’exploration sonore n’est plus à prouver, mais aussi Mathieu Boogaerts, partagé entre son goût pour la chanson et l’artisanat… N’hésitez pas, c’est un régal !

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