Dalibor Barić, deuxième long-métrage pour ce franc-tireur de l’animation

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L’artiste et cinéaste croate Dalibor Barić livre son second long-métrage, l’hypnotique Accidental Luxuriance of the Translucent Watery Rebus

Après Unknown Energies, Unidentified Feelings (2015), Dalibor Baric réalise Accidental Luxuriance of the Translucent Watery Rebus (2020), une romance clandestine de 90 minutes, notamment sélectionnée à l’édition en ligne du Festival d’Annecy, dans le cadre du concours Contrechamp. L’artiste croate expérimente la matière pour raconter une histoire d’amour sur fond de révolution : “Martin a essayé de combattre le système, maintenant il est en fuite. Sara est une artiste conceptuelle. Ensemble, ils rejoignent la commune révolutionnaire à la campagne. La police est sur leur piste. L’inspecteur Ambroz sait que les bonnes questions sont plus importantes que les réponses. Parce que peut-être que rien de tout cela n’est vrai…”

Dalibor Barić DR

Le fond via la forme

Dalibor Barić transforme ses images via l’exploration des limites de l’animation. Réalisé en rotoscopie, l’artiste filtre la réalité jusque dans l’abstraction, faisant de sa méthode le cœur même de la narration. Le travail du cinéaste relève de l’artisanat frontalier, entre des images tournées et des collages, mais aussi entre l’héritage expérimental d’un cinéma d’antan et les travaux des artistes de studios. S’il peut sembler décalé dans le paysage cinématographique contemporain, Accidental Luxuriance of the Translucent Watery Rebus fait de l’image-matière une œuvre poétique, et plonge les spectateur.ice.s dans une expérience cinématographique sensorielle et insolite. 

Dalibor Barić DR

À propos du film

Pour réaliser son film, le cinéaste demande aux acteurs d’exprimer leurs personnages dans le studio, mais il n’y a pas réellement eu de tournage : “l’avantage de la technique fait que nous avons atteint une étrange Interzone entre le long métrage et l’animation”, explique le réalisateur, “à l’inverse d’un long métrage classique de cinéma, où il faut faire attention de ne pas compromettre la réalité du monde du film avec “l’élément bizarre”, on peut être sérieux, drôle, surréaliste, irréel… Je n’ai alors pas besoin d’expliquer beaucoup de choses, dans la construction  poétiquement du décor du film “.

Source Zippyframes

Antoine Brettman est un bricoleur d'images et de sons... Son travail s'inscrit dans le courant de l’art vidéo par la réappropriation d'œuvres audiovisuelles, où il exploite la virtualité des images afin de confronter au monde réel son recyclage d'histoires.

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