Session Victim signe un nouvel EP chez Delusions Of Grandeur, trois morceaux sous le titre de The Intangibles
Avec leur spectacle live qui ne ressemble à aucun autre le duo a revendiqué, et légitiment mérité, sa place dans la dance music actuelle. Hauke Freer et Matthias Reiling débordent d’énergie, leurs performances live sont reconnues, et leur succès est la preuve tangible que si vous faites de la musique sur la base d’une véritable passion et d’amitié, vous pouvez aller à contre-courant, vous en tenir à vos principes et réussir. Après quelques grosses sorties pour Toytonics et Rhythm Section International, Session Victim fait son retour chez Delusions Of Grandeur avec The Intangibles…
The Intangibles par Session Victim
Session Victim fait son retour chez Delusions Of Grandeur, après quelques grosses sorties pour Toytonics et Rhythm Section International. Le duo allemand garde son cap dans le groove et continue d’impressionner avec leur son unique, combinant musiques électronique et éléments live organiques dans une approche musicale profonde. The Intangibles EP offre trois morceaux originaux, allant du disco jazz à la techno haute énergie, sans oublier la house côté soul et des rythmes émoussés downtempo. Opener Motivation propose des paroles de Ras Stimulant, soutenues par des notes de Rhodes en boucle et un groove disco plutôt uptempo.
Un shaker instantané pour les pistes de danse, l’énergie atteint son maximum sans perdre de vue ce groove si bien construit. Dromedary Twist maintient le rythme mais approfondit les accords d’orgue jazzy, et établit une ligne de basse syncopée assez lourde qui garantit un facteur funk présent et bien en place. Complétant l’EP avec style, Green Run laisse tomber les BPM alors que nous nous dirigeons vers un territoire de rythmes jazzés paresseux, brumeux mais heureux… Des cordes luxuriantes et des couches de synthés analogiques se réunissent sur ce petit morceau simple, mais enchanteur, qui complète idéalement les autres morceaux.
Le duo Session Victim
Session Victim est l’une des formations House des plus prolifiques et des plus accomplis d’Allemagne. En tant que compositeurs, Hauke Freer et Matthias Reiling ont construit une œuvre inégalée au cours de la dernière décennie, notamment trois triples albums définissant le genre sur le label britannique de connaisseurs, Delusions of Grandeur, un album concept downbeat très acclamé pour Late Night Tales ainsi qu’une vingtaine d’EP en vinyles chez Retreat, XK ou encore Pen & Paper et plus récemment Toytonics et Rhythm Section. Leur catalogue de remix est impressionnant, il compte des artistes tels que Kink, Midnight Magic, Folamour ou encore Khruangbin. Le vinyl est une obsession pour eux, c’est notamment ce dénominateur commun qui a été la première étincelle d’amitié, il y a plus de deux décennies : le Djing est, et a toujours été, le principal pilier de leur relation musicale.
Les deux membres de Session Victim travaillent ensemble sur les platines, dans la joie – et si ce n’est pas leur tour de faire tourner des disques, il y a de fortes chances pour que vous les trouviez juste de l’autre côté de la cabine, sur la piste de danse, encourageant le DJ en place… Là où d’autres producteurs montrent leurs synthétiseurs les plus précieux et leurs patchs modulaires complexes, Session Victim se satisfait de leurs contrôleurs USB bon marché, d’un 707 à moitié mort et d’une guitare basse usée sur la route… Nous sommes assez proche d’ambiances à la Nick Holder, Armand Van Helden, The Clash ou même Fugazi. Il y a une dévotion et une passion pour cet autoproclamé « Two Man House Band », leur quête pour se mettre eux-mêmes et tout le monde dans « la zone » est particulièrement excitante.