Slowaxx présente le LP Shapes Interfusion

Slowaxx présente l’album Shapes Interfusion, un disque où le partage est à l’origine de très belles histoires

Slowaxx, c’est le projet solo et le groupe créé par Riccardo Chiarucci, producteur de musique, arrangeur et compositeur basé en Toscane (Italie). Shapes Interfusion, son premier album, présente un mélange unique de jazz, de musique électronique et de hip-hop, enregistré avec un collectif de musiciens et accompagné par le rappeur Young A.M.A. Tous les titres sont écrits, arrangés, produits et mixés par Riccardo Chiarucci.

Shapes Interfusion

Cet album, dont on partage quelques extraits, offre une expérience d’écoute stimulante. Il invite les auditeurs à un voyage sonore à la croisée de plusieurs styles musicaux, et il est aussi le résultat d’un processus créatif unique. En mélangeant des sessions d’improvisation enregistrées en direct, de la musique écrite et des productions préenregistrées, Riccardo Chiarucci a confronté ses idées aux personnalités, aux connaissances et aux sentiments de sept musiciens et d’un rappeur, ainsi qu’à leurs formes créatives, fusionnées en une seule expérience musicale : Shapes Interfusion.

En ouverture de l’album, le titre Emoyeni (mot zoulou pour le vent, l’âme et l’esprit) évoque une poignée de pensées flottant dans l’air, exprimées par un jam de Rhodes joué par Luca Sguera, et dialoguant avec des tambours électroniques aiguisés. D’abord détendu ce vol vibratoire devient de plus en plus excitant.

Le titre suivant, Y.B.A, acronyme de Young Black A.M.A, est une session de jazz électronique à laquelle participe le rappeur qui parle de sa passion pour cette musique, et de son amour des valeurs. C’est un flux de conscience dans lequel ses mots durs contrastent avec une atmosphère sonore relaxante qui dessine et peint un coucher de soleil sur la mer… C’est un miroir des contrastes dans lequel chacun peut saisir à la fois le doux et l’amer.

Autre point fort de l’album : Femmes, un titre hommage et une prise de position contre l’inégalité des sexes. On y retrouve notamment un discours d’Emma Watson, traçant une ligne sur un tapis de lounge, de sons soul et de tambours samplés des années 90. Une ballade de jazz électronique douce et touchante qui ouvre parfaitement la face B.

Les titres suivant complètent les deux faces avec leur propre esthétique. Pantere Rosee propose un pur jam de Rhodes, basse et synthé construit sur une batterie acoustique programmée. Comme une course-poursuite sans fin dans des sons très colorés, les différents thèmes font référence aux mouvements du dessin animé La Panthère rose, et décrivent des situations dans lesquelles le protagoniste poursuit un but, ou recherche un objet en se faufilant dans des environnements qui ne sont pas les siens, voire dans des logements qui ne lui appartiennent pas…

Stazione Funk est à l’opposé. Avec une batterie déconstruite des années 90, des sons acides et des grooves, c’est assurément le morceau le plus expérimental de l’album, apportant un équilibre brutal à un son globalement froid et chaleureux. On navigue sur un océan de funk poussiéreux, où les différents synthés tracent les émotions qui sont tissées au cours du voyage. Des tambours des années 90, échantillonnés et détruits, construisent le groove qui se répète sans inlassablement, parfois coupé par des faisceaux lumineux soniques.

Young A.M.A. revient ensuite pour le morceau de fin, No Secret, afin d’exprimer ouvertement son approche et son point de vue sur le hip-hop. La partie instrumentale est construite comme un voyage astral avec des claviers à plusieurs niveaux, faisant écho à une lourde ligne de basse jouée par Jury Maccianti. C’est un voyage dans l’espace entre les étoiles filantes, les supernovas, les galaxies et les trous noirs autour d’un courant de conscience ! Young A.M.A s’exprime sans détour, avec une pureté absolue, sans voiles ni secrets.

Le processus créatif de ce disque comprend un mélange de productions réalisées en home-studio et de sessions enregistrées en direct. À partir des idées et des démos de Riccardo, toutes les pistes sont le résultat de jams collaboratifs avec des musiciens apportant leurs styles et leurs perceptions. Ces sessions ont créé un dialogue de vibrations personnelles pour émerger en tant que “son collectif”, et ce serait vraiment dommage de passer à coté !