Dans sa fusion entre lyrisme et dynamisme des racines de la house et de la techno, Infinity Plus One donne un sens viscéral et stimulant à sa musique. Ce répit bienvenu dans une mer de conformisme s’intitule Rebellion EP
Présent sur la scène de la dance music depuis la fin des années 90, Infinity Plus One produit et sort ses créations sous divers alias et projets. Il préfère rester discret mais, pendant la pandémie, il a connu un regain d’intérêt inattendu lorsque le label berlinois Molar l’a approché pour sortir un EP de ses titres inédits du milieu des années 2000, dont la bombe dancefloor Struggle is a Constant. Depuis quelques années, il travaille également avec JaronX et d’autres MCs, fusionnant le lyrisme et le spoken word avec l’énergie de la musique électronique. Cette nouvelle collaboration porte le doux nom de Rebellion EP…
Rebellion EP
Depuis la fin des années 90, Infinity Plus One évolue dans les profondeurs de l’underground londonien, laissant sa musique parler d’elle-même. Cyphon Recordings fait appel à ce producteur vétéran pour un EP rare de quatre titres house et techno, tournées vers l’avenir, et influencées par les sons de Detroit. Sur Rebellion EP, Infinity Plus One se montre sous son meilleur jour. Context is Broken s’ouvre sur les paroles poignantes et passionnées de JaronX sur l’état des médias mondiaux, où le sensationnalisme fait vendre plus de copies que les faits. Dès lors, vous plongez tête la première dans un hit house assez lourd. Des hi-hats croustillants, des kicks percutants et des stabs en écho sont entrecoupés d’électronique tordue, et de la voix saisissante de JaronX. Une ligne de basse sub-rattling vous frappe alors en pleine poitrine, faisant passer ce morceau de club neuronal au niveau supérieur !
Say The Truth, avance tel un rouleau syncopé de glitch, tissé d’un monologue envoûtant, modulé et superposé en harmonies trippées qui se répercutent dans votre cerveau. De l’autre côté, Identity Keeps Changin‘ ressemble à une arme techno (morphing?), des voix et des synthétiseurs oscillent à travers différentes formes à chaque tournant. Des lignes de synthétiseurs aux accents rave, des breakbeats et une ligne de basse déformée donnent à l’ensemble une saveur d’entrepôt des années 90, pour une dose cinétique d’agitation sur le dancefloor. Pour conclure l’EP, les accords survoltés d’Utopia résonnent dans vos oreilles. Une pulsation qui chevauche goulument la grosse caisse, tandis que des arpèges vertigineux et des cordes célestes se superposent à l’ensemble pour former une techno envoûtante qui défie la gravité.
