Avec Whatever The Weather II, la productrice londonienne Loraine James affine encore son langage musical sous son alias impressionniste
Ce nouvel album dessine un paysage mouvant où chaque titre traduit une humeur, une sensation, une variation climatique intime. Entre nappes oniriques, percussions glitchées et collages sonores organiques, Whatever The Weather II, de Loraine James, poursuit le travail d’identité sonore de l’artiste grâce à un mélange de composition raffinée, d’expérimentation grinçante et de programmation électronique imprévisible et complexe ; découvrez Whatever The Weather II…
Whatever The Weather II
Ces dernières années, Loraine James s’est imposée comme l’une des voix les plus singulières de la musique électronique contemporaine, oscillant entre IDM, expérimentation et composition instinctive. Avec son alias Whatever The Weather, elle s’éloigne des structures classiques et des collaborations vocales pour explorer un territoire plus intérieur, où la texture et la spontanéité priment. Whatever The Weather II prolonge cette démarche avec une palette sonore riche et insaisissable. En baptisant ses morceaux selon leur « température émotionnelle », James traduit son rapport sensoriel et fluide à la musique. Chaque piste évolue comme un micro-climat, passant d’atmosphères vaporeuses à des pulsations fracturées, d’échos urbains capturés à des motifs synthétiques hypnotiques. L’absence de collaborateurs, le recours minimal aux overdubs et l’usage d’effets analogiques confèrent à l’album une immédiateté brute, presque diaristique.
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Whatever The Weather II
Si l’album semble plus chaleureux que son prédécesseur, il n’en reste pas moins imprévisible, oscillant entre apaisement et tension, contemplation et frénésie rythmique. James s’impose comme une architecte sonore jouant avec l’instabilité, modelant un flux où la musique respire, se déconstruit et se réinvente sans cesse. Avec Whatever The Weather II, elle brouille les frontières entre musique électronique et paysage sonore impressionniste, offrant une œuvre mouvante et immersive, qui laisse entrevoir des perspectives infinies pour son approche de la composition, superbe. En discutant de ce projet, Loraine James note que le premier album Whatever The Weather (Ghostly, 2022) a été créé en même temps que Reflection (Hyperdub, 2021), et qu’il y a eu un certain degré de pollinisation stylistique croisée entre ses deux états d’esprit musicaux. À l’époque, elle a fait part de ses sentiments sur le genre à Philip Sherburne, de Pitchfork, en déclarant : « Oui, j’ai peut-être l’air différente de la plupart des gens qui font de l’IDM, et je suis d’une époque différente, mais je ne me soucie pas vraiment que le terme soit négatif ou positif. Je pense que ma musique est de l’IDM et que j’y apporte ma propre touche, en m’inspirant d’autres choses et en fusionnant le tout ». Cette fois-ci, elle a consacré plusieurs mois d’énergie au pseudonyme, et à l’élaboration de ses caractéristiques : pas de collaborateurs, moins de rythmes et un processus basé principalement sur l’instinct et l’improvisation.
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