Osunlade revient le 30 mai avec INvite ONly, un album aux allures de cérémonie sonore, où rythmes organiques, textures analogiques et incantations électroniques s’entrelacent. Un voyage hypnotique entre racines spirituelles et dancefloor conscient
Avec INvite ONly, Osunlade rappelle que l’électronique peut encore être humaine, enracinée, presque chamanique. À l’heure où l’IA compose des morceaux sans âme et où les playlists dominent l’écoute, il s’inscrit à contre-courant : ici, chaque titre raconte une histoire, chaque groove possède une intention. Ce disque n’est pas une simple addition de tracks, c’est une expérience, un manifeste, un geste. Et c’est peut-être cela qui le rend si essentiel, découvrez INvite ONly…
Plantation Earth ou la terre comme mémoire

L’ouverture de l’album plante immédiatement le décor : Plantation Earth tisse guitare flamenca et nappes électroniques comme un dialogue entre continents. Ici, Osunlade creuse ses racines afro-latines, entre mémoire coloniale et résilience musicale. Chaque accord semble invoquer un souvenir, chaque rythmique une énergie tellurique.
Sur ce morceau acide et hypnotique, Osunlade convoque les fantômes de la house underground avec une précision chirurgicale. Wut Iz Style est un uppercut de groove pour les puristes : lignes de basses corrosives, rythmes anguleux, et une leçon implicite sur ce que veut dire “être deep” aujourd’hui.
« La musique est un sol : tout vient d’elle, tout y retourne. » — Osunlade
Pièce maîtresse de l’album, Cascarilla est plus qu’un track : c’est une offrande. Inspirée du rituel Yoruba d’épuration par la coquille d’œuf sacrée, cette composition magnétique oscille entre liturgie païenne et techno de transe. La production est brute, le groove implacable, et la charge spirituelle, palpable.
Pour conclure, Osunlade déterre un morceau des années 2000, comme une respiration post-rituelle. Serenade apaise, équilibre, recentre. Dans ce climat saturé d’urgences, l’artiste choisit de finir sur une note de douceur contemplative. Une manière d’embrasser l’écoute dans son entièreté, et de réaffirmer que l’album est un tout.