Neuf ans de silence studio, une poignée d’atomes lourds, et une collision de mondes sonores : Tortoise n’a pas disparu, il a muté. Avec The Oganesson Remixes, le groupe culte de Chicago amorce une renaissance intrigante en confiant les clés de son retour à un cercle de proches, d’alliés et d’iconoclastes. À la veille d’un nouvel album annoncé pour l’automne, ce disque hybride fonctionne comme un laboratoire. Écouter ces six versions d’un même morceau, c’est comme contempler une même molécule sous six microscopes différents
The Oganesson Remixes n’est pas une simple mise en bouche : c’est un manifeste en six mouvements. Tortoise y observe ses propres mutations à travers le prisme de collaborateurs aussi singuliers que Saul Williams, Makaya McCraven, ou Heba Kadry. En choisissant de ne pas multiplier les morceaux mais de retravailler le même à l’infini, le groupe explore la mémoire, la matière et les potentialités de l’élément Oganesson — synthétique, ultra-lourd, et théoriquement instable ; autant dire un miroir…