Après avoir sorti deux maxis l’année dernière, le duo Session Victim est de retour avec un nouvel album : low key, low pressure
Le 5ème album studio du duo Session Victim, low key, low pressure, semble être un anathème dans le paysage musical rapide et industriel d’aujourd’hui. Après avoir sorti deux maxis intenses, axés dancefloor, sur Rhythm Section et Delusions Of Grandeur l’année dernière, le duo fait donc son retour avec, une fois n’est pas coutume, son côté trippant et entêtant, ce qui n’est évidemment pas pour nous déplaire…
low key, low pressure
Malgré la fin de la pandémie, Hauke et Matthias sont resté terrés dans leur studio, en mode jam, hochant de la tête sur les breaks de batterie et produisant des disques comme celui que vous avez sous les yeux… Composé de 10 morceaux – 12 si l’on doit compter( le 7″ bonus limité qui accompagne le premier pressage – ce LP est un Session Victim pur et dur, avec leur partenaire occasionnel de trio, Carsten « Erobique » Meyer, comme seul invité musical sur le très bibliothécaire Soft Landing, un morceau qui rappelle une ambiance que les garçons sont ravis de chasser lors d’une de leurs digues compulsives chez les disquaires, afin de nourrir leurs échantillonneurs.
Le disque comprend également Jazzbeat 08, la suite de Jazzbeat 07, l’un des titres phares de leur album Needledrop (2020). Ayant acquis un goût prononcé pour les reprises occasionnelles, au fil des ans, le duo clôt l’album avec une interprétation de Photograph d’Instra:mental. S’attaquer à un tel classique est une tâche ardue qu’ils abordent tout en douceur, sans trop s’éloigner de l’original, ré-imaginant subtilement la base rythmique, et en échangeant les sons distinctifs du terrain de jeu de l’original avec des enregistrements façon « Field Recording » des habitants du quartier, autour de leur studio, de Neukölln à Berlin.
Un album de détail
Il s’agit, selon eux, d’un album « discret, sans pression« . Il y a des percussions impeccables pour zoomer, des mélodies brumeuses pour s’évader, et toute la texture dont vous avez besoin pour vous perdre dans les détails… Fans de longue date de l’organiste suédois Bo Hansson, Hauke et Matthias ont essayé de contacter les personnes responsables de la pochette d’alors – qui ont aujourd’hui plus de 80 ans et qui n’ont pas encore répondu… – Seulement les choses se sont arrangées de la manière la plus heureuse qui soit, lorsque le duo a finalement été présenté au talentueux artiste français Xavier d’Espinay Saint Luc, et à sa magie du crayon ! Le résultat est exceptionnel, et cette pochette plus fantastique que jamais.