Entre surréalisme vintage et manifeste féministe, La Baronne Geisha découpe, colle et révèle les cicatrices invisibles de celles qu’on ne regarde pas. À travers ses œuvres, cette artiste singulière redonne au papier la texture des combats et la beauté des silences
La Baronne Geisha explore, à travers le collage, les blessures et la résilience des femmes dans une œuvre à la fois intime et politique. En mêlant surréalisme, esthétique vintage et engagement féministe, elle façonne un univers singulier qui interroge notre rapport aux corps, aux mémoires et aux injonctions culturelles. Après des expositions remarquées à Paris et en Australie, elle poursuit son travail en croisant désormais image et cartomancie, ouvrant la voie à de nouvelles formes de narration visuelle.
L’art de recoller les absentes ou les guérisseuses de papier
La Baronne Geisha, de son vrai nom Pamela Taconet, tisse des récits de femmes à travers l’art délicat du collage. Nourrie par une passion ancienne pour l’image, le papier et les mots glanés au fil de ses voyages, elle redonne corps et voix à celles que l’histoire a souvent laissées dans l’ombre. Chaque œuvre devient un écrin sensible, un espace de résistance intime où les figures féminines, découpées avec une infinie précision, portent les traces de blessures tues et la force tranquille de celles qui se relèvent. Son univers, profondément habité, réunit la douceur de la matière, la puissance symbolique des images et une forme de syncrétisme visuel qui invite à la contemplation autant qu’à la réflexion.
Installée à Paris après une première vie dans la publicité, La Baronne Geisha s’est imposée comme une artiste engagée, attachée à la texture du papier et au geste lent du collage manuel. Son travail rend hommage à la résilience féminine, aux corps marqués, aux histoires étouffées, tout en laissant vibrer une poésie parfois mélancolique, souvent lumineuse. En 2024, elle a exposé à Paris et en Australie, et poursuit aujourd’hui de nouvelles explorations artistiques, mêlant souvenirs, cartomancie et transmissions secrètes. Derrière chaque silhouette découpée, une question demeure : que fait-on de nos douleurs, si ce n’est les transformer en beauté ?
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