LP Tuff Times Never Last

Kokoroko : quand les tempêtes deviennent des fêtes

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À l’écoute de Tuff Times Never Last, on entend vibrer cette idée forte : que la beauté naît parfois de l’adversité. Sur 11 titres, le septet londonien tisse une fresque solaire, nourrie de nostalgie, de danse et de communauté

Entre Afrobeat, jazz, disco ouest‑africain et R&B vintage, cette deuxième mouture explore les dualités : joie et peine, famille et solitude, hier et demain. Portée par des invités comme Demae et Azekel, la formation prépare aussi un grand concert à Brixton le 25 septembre, confirmant Kokoroko comme figure rayonnante de la scène jazz UK ; découvrez Tuff Times Never Last…

Summer in the city…

Photo Kokoroko
Kokoroko DR

L’album s’ouvre comme un long exhale : rythmes tranquilles, nappes de Rhodes, guitares aériennes. Never Lost et Closer To Me invitent à la douceur, dans une ambiance Sunday-afternoon. Mais la magie opère car sous les notes se lit une tension : chaque pulsation respire l’urbanité londonienne, tout en restant enveloppée de chaleur. Puis survient Sweetie, single vibrant, dialogue entre trompette, sax, synthé et boîte à rythmes. Un hommage au disco ouest‑africain, sensuel et accrocheur, qui entrelace l’ancien et le moderne. Backseat Mafia note que « conversation between trumpet, saxophone, and trombone » élève le morceau 

« We’re sharing our emotions in a real way – joy, sadness, resilience. This album is about healing, not hiding. » — Sheila Maurice-Grey (DJ Mag, 2025)

Genres sans frontières

Photo Kokoroko
Kokoroko DR

Afro‑jazz, néo‑soul, lovers rock, funk, bossa nova : le cocktail est maîtrisé, jamais éparpillé. Tracks comme Idea 5  (featuring Lulu) et Da Du Dah injectent énergie et groove, sans rupture franche avec le fil mélancolique de l’album. Derrière la douceur, une puissance tranquille : Together We Are  sacralise la force collective (« together we are bright as the stars »), et My Father in Heaven trouve des accents gospel. Le message central est net : tuff times « don’t last » — un rappel que la beauté peut surgir après l’épreuve. Dans Tuff Times Never Last, Kokoroko signe un manifeste de joie raisonnée. Le calme n’est jamais plat, la fête jamais frivole : chaque note rappelle que l’harmonie naît souvent de la tension. Avec une tournée qui les mènera à Brixton fin septembre, le collectif confirme : ils transforment leurs tuff times en célébration. Une douceur subtilement pimentée, l’un des disques de l’été.

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