Richenel, trois titres archives

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En exclusivité, Bandcamp propose trois titres de Richenel, disparu en mars 2020

Plongée dans les archives de Richenel, une exclusivité Bandcamp digital, avec trois titres dont deux versions alternatives de Autumn et de Cry For A Beauty, provenant de son EP cassette La Diferencia (1982). Richenel (Hubertus Richenel Baars) est malheureusement décédé en mars 2020, l’ensemble des revenus seront partagés à parts égales entre sa famille et les Black Archives d’Amsterdam; une base de donnée historique, et unique, documentant l’histoire et la culture des Noirs aux Pays-Bas.

Richenel, un parfait équilibre

Hollandais et originaire du Surinam, Richenel évolue dans la scène punk et fréquente les clubs underground d’Amsterdam à la fin des années 70. Styliste, chanteur, auteur-compositeur et interprète, il enregistre ses chansons dès 1982, et évolue dans des répertoires variés : jazz, disco, pop, funk punk… Beauté androgyne, il déroute parfois son auditoire mais le Drag sait se faire accepter, notamment auprès des Hell’s Angels, peu réputés ouverts aux trans-genre et aux travestissements. « Le plus étrange est que les Angels m’aimaient aussi ! », raconte Richenel. « Je n’étais pas toujours en drag mais je portais toujours des talons et du rouge à lèvres. C’était quelque chose de fort, à l’époque ».

Ses enregistrements

Richenel se lie d’amitié avec le collectif amstellodamois Fetisj : un regroupement informel d’artistes de tous horizons, musiciens ou non, qui possédait un home studio avec lequel il produisait les artistes maisons sur cassettes, vendues de la main à la main, dans la ville… Richenel sort La Diferencia, un premier EP racé et teinté d’érotisme, dans un écrin funk, pop, électro et parfois punk… Du titre éponyme, Richenel dira : « La Diferencia, c’est moi »

Suivra Perfect Stranger, lui aussi enregistré et produit en 82. Un EP plus brut, voire lo-fi, où l‘artiste fusionne musique électro teinté de l’aura de drexciya avec du funk un peu râpeux. Il s’essaye même au rap sur Rap Apocalypse, qui n’est pas sans rappeler le cultissime Digger’s Delight.

Sa carrière est également marquée par la sortie d’un titre culte dans l’underground de l’époque, L’Esclave Endormi, ballade romantico-tragique interprétée en français, une déclaration d’amour sur un esclave. Son premier album studio sort en 1987, A Year Has Many Days le propulse dans les charts avec un tube : Dance Around The World.

Sur l’album Deep Blue (1989), figure le titre Are You Just Using Me, une chanson écrite par George Michael sous le pseudonyme de R. Philips, et produite par David Austin (grand ami de George M). On ne saura probablement jamais pourquoi George ne l’a pas chanté, mais l’interpellation de Richenel est splendide.

Ses ouvertures…

Sur la fin de sa carrière, Richenel fait quelques reprises, notamment dans le repertoire Jazz… Quelle voix !

Source Phonographecorp

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