Nosaj Thing poursuit sa quête avec l’album Continua

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Cinq ans après l’album Parallels, Nosaj Thing sort Continua, son cinquième opus

Le producteur et artiste de Los Angeles Nosaj Thing AKA Jason W. Chung présente l’album Continua (continue, la devise du producteur ces derniers temps). En cinq ans, Nosaj Thing a survécu à des cambriolages, des problèmes de santé et, comme nous tous, au cauchemar général que notre planète est en train de devenir. Malgré ces difficultés, l’artiste poursuit sa route, émergeant avec probablement son album le plus absorbant à ce jour, mettant en vedette une distribution fantastique comprenant HYUKOH, Toro y Moi, Kazu Makino (Blonde Redhead), serpentwithfeet, Sam Gendel, Coby Sey, Julianna Barwick, Mike Andrews, Slauson Malone, Pink Siifu, Panda Bear & Eyedress… On adore !

Continua, par Nosaj Thing

L’expertise de Nosaj Thing ? Elle consiste à créer des paysages sonores exquis tout au long de son évolution. De ses débuts à Low End Theory avec spectacles noise et punk chez The Smell, en passant par les tournées avec The xx et The Weeknd, tout au long de son parcours Jason W. Chung innove avec des expériences en direct, conçues en collaboration avec Daito Manabe, véritable savant audiovisuel basé à Tokyo. La musique de Chung porte une telle viscéralité que ce n’est pas lui rendre service d’uniquement se référer à l’ambiance qui imprègne ses compositions. C’est davantage cette humeur distincte qui fait de Nosaj Thing un artiste culte à travers sa discographie, débutée il y a déjà 16 ans.

Chung mêle donc ses styles électroniques et ses prouesses de mixage dans des nuances de classique, de trip hop, de rap et de R&B, tout en conservant une tonalité qui sonne comme s’il tout cela ne devait être joué que dans des pièces sombres où virevolte le brouillard d’une machine à fumée. Avec sensiblement plus de ressources, mais aussi un budget plus élevé qu’à ses premières sorties, les riches texture de ses chansons, comme Process et Different Life, donnent l’impression de se glisser dans une masse d’eau chaude et lourde où le rythme de la vie ralentit peu à peu…

Continua par Nosaj Thing

En plus d’être son album le plus atmosphérique, c’est aussi son plus collaboratif. 12 de ses contemporains apparaissent, chacun se sentant chez lui dans ses paysages sonores d’un autre monde, comme l’excellent avec Toro y Moi. Chung est capable de maintenir le groove époustouflant et de le superposer avec de belles cordes et une douce ambiance mélancolique qui lui est propre. Certaines des autres liaisons mémorables viennent de Kazu Makino, serpentwithfeet et Pink Siifu, mais peut-être que la plus belle est la collaboration de Julianna Barwick Blue Hour, qui fait sensiblement écho à Massive Attack. Ces moments s’ajoutent à un album qui est, avec son étrange photo de couverture, l’un des albums électroniques les plus cinématographiques de l’année.

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