Producteur phare de la scène anglaise, Kamaal Williams dévoile Wu Hen. L’album propulse son groove dans une aventure rythmique intergalactique
Sorti le 24 juillet 2020, sur son label Black Focus, le clavieriste Kamaal Williams présente l’album Wu Hen, intitulé ainsi en référence au surnom que lui donnait sa grand-mère. Maitre incontesté du rythme, l’artiste livre une œuvre délicate dont les parfums épicés évoquent une parfaite fusion du Ying et du Yang : un voyage que l’on se plaît à refaire, encore et encore, afin de se réjouir de la subtilité de ses paysages sonores.
Savoir s’entourer
Accompagné du batteur Greg Paul, de Rick Leon James à la basse, Quinn Mason au saxophone, de la chanteuse Lauren Faith et du multi-instrumentiste et chef d’orchestre californien Miguel Atwood-Ferguson au violon et au violoncelle, Kamaal Williams poursuit ses envolées magistrales. Avec Wu Hen, et cet hommage à sa grand-mère, il confirme l’identité de son groove signature : le Wu Funk.

Autodidacte, Kamaal Williams développe une musique multiculturelle, à la fois puissante et légère. Sautillant et percussif (ndlr, il a débuté la musique par la pratique de la batterie), son jeu jazz funk s’inspire de la scène club, house garage, dubstep et acid-jazz, mais aussi du hip-hop, du reggae et des musiques arabes ainsi que de la calligraphie asiatique ou encore du street art.
Après l’excursion Yussef Kamaal et les excellents maxi signés Henry Wu, ainsi qu’une série de maxis house/broken beat sortis sur MCDE, Eglo ou Rhythm Section International, Kamaal Williams est rapidement devenu l’une des figures de proue de la nouvelle scène Jazz anglaise. Avec ce nouvel album, entre quête identitaire et estampillage de son empreinte sonore, il prolonge ses pérégrinations aux confins du jazz-funk et des musiques électroniques.