Artwork cover du disque Echo de Félicia Atkinson

Félicia Atkinson soigne l’isolement avec l’album Echo

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Paru en février 2021, l’album Echo de Félicia Atkinson agit comme un remède aux angoisses des confinements

Remasterisé par Rashad Becker pour l’édition vinyle, Echo de la musicienne et artiste française Félicia Atkinson synchronise ses sentiments en mode aquarelle ambient, dans une suite de touches solo, de voix et d’enregistrements de terrain (field recording) : 40 minutes de musique a couper le souffle ! Un baume pour l’âme…

Echo par Félicia Atkinson

Félicia entreprenait une résidence artistique à La Becque lorsque la pandémie s’est installée en Europe au début de l’année 2020. Installée avec son mari et leur jeune enfant dans une communauté artistique près de Genève, c’est là qu’elle entreprend d’écrire ce « jardin imaginaire », cette musique dédiée aux personnes souffrant de l’isolement. Résultat ? Une profonde médiation, lente mais recherchée, des saxophones balayés par le vent, des enregistrements en salle et des touches électroniques intimistes qu’elle prescrit comme réconfort, à écouter dans un lieu favorisant la réflexion et la relaxation.

Félicia Atkinson

C’est dans un chalet en bois entouré de jardins que Félicia agit comme transducteur des énergies tranquilles et des soucis d’un monde où, comme elle le dit « les choses de base… semblaient soudainement si cruciales et vastes ; la santé, la maladie, les plantes, la nature, la solitude, la famille, les gens, la peur, le calme… ». À travers six pièces s’étalant sur près de 40 minutes, elle offre des morceaux de poésie sonore élagués, des abstractions concrètes étranges et des parties plus larges de jazz ambiant qui ne sont pas sans rappeller la vulnérabilité et la fragilité des expressions de piano solo du musicien Terre Thaemlitz, avec son style unique, entre tactilité et ambiguïté floue, en particulier les Lillies de 13 minutes.

Autour et derrière chaque note, le craquement de la chaise de Félicia s’exprime, mais aussi le souffle sur le micro, les oiseaux à l’extérieur, une véritable bulle de confort… Ne manquez pas de découvrir ses autres travaux : Everything Evaporate (2020), The Flower and the Vessel (2019), Hand in Hand (2017), Limpid as a The Solitudes (2018) et Comme Un Seul Narcisse (w/ Jefre Cantu Ledesma) (2016) et A Readymade Ceremony (2015), le tout sur Shelter Press. Son travail musical est publié par Mute Song.

Antoine Brettman est un bricoleur d'images et de sons... Son travail s'inscrit dans le courant de l’art vidéo par la réappropriation d'œuvres audiovisuelles, où il exploite la virtualité des images afin de confronter au monde réel son recyclage d'histoires.

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