Houz-Motik présente Chabada Lala, un album signé La Vaporette. L’opus, réalisé à l’aide du deep learning, compile 8 versions d’un même titre
La Vaporette présente un album de 8 différentes versions d’un même titre : Chabada Lala… Au départ, le projet s’apparente davantage à une plaisanterie prétexte à l’essai d’outils labélisés “intelligence artificielle”, c’est-à-dire d’applications utilisant le protocole d’apprentissage “deep learning”. Si amusante soit-elle, l’expérience révèle des surprises, plus ou moins bonnes…
Chabada Lala...
Si Chabada Lala se distingue par sa fusion de styles, s’inspirant des sons des années 80 et 90, le projet s’ancre dans des registres contemporains tels que la deep house, l’électronique, l’ambient, l’electronica et la vaporwave. Chabada Lala est un titre qui résume, avec humour et simplicité, l’aspect parfois naïf d’émotions amoureuses. Afin d’offrir une large palette sonore, le morceau se décline en 8 remixes. L’expérience immersive transporte alors l’auditeur dans un voyage assez singulier. Paysages sonores captivants, parfois émouvants, La Vaporette mêle harmonieusement la nostalgie des décennies passées aux technologies modernes de production musicale. En effet, l’utilisation d’outils estampillés “intelligence artificielle” joue un rôle clé dans la conception de cette sortie…
“Je voulais créer quelque chose qui défie les conventions, et qui célèbre l’innovation dans l’art de faire de la musique”, explique La Vaporette. “Avec cet album, je souhaitais avant tout capturer l’essence de la musique électronique pour la diluer totalement dans un monde numérique, d’une manière qui soit artistique et accessible, et où le travail de l’humain ne se résumerait pas qu’à un claquement de doigt.”
Lorsque Cyprien Rose évoque l’idée de s’amuser en testant de nouveaux outils, l’artiste saisi la balle au bond. Le DJ jette d’abord des mots sur le papier puis, ensembles, ils listent des ambiances sonores qui conviendraient au texte. Peaufinant leurs “prompts” (instructions destinées à une intelligence artificielle générative), ils découvrent l’étendue des possibilités, mais aussi de la toute relative qualité… Les titres sélectionnés sont alors re-bricolés dans leur studio avant d’être proposés sur la plateforme Bandcamp. Avant-gardiste La Vaporette ? Non, pas vraiment… Comme de nombreux musiciens, son parcours musical s’accompagne d’avancées technologiques. Les instruments analogiques ont évolué avec le système MIDI (Musical Instrument Digital Interface), puis avec l’arrivée de la MAO (Musique Assistée par Ordinateur). Ce que l’on appelle “Intelligence artificielle” n’est qu’un prolongement de la musique aidée par l’informatique. Comme Systaime, dont nous avons récemment parlé pour ses travaux musicaux, l’artiste vis avec “son temps” !
